Aston Martin F1 a “toutes les pièces en place” pour progresser
24 septembre 2025 – 18:14
Aston Martin F1 prépare la révolution technologique qui va arriver l’an prochain avec de nouveaux moteurs et des châssis revus. Fernando Alonso espère que son équipe va être bien placée dans la future hiérarchie, avec l’envie de retrouver le sommet de la Formule 1.
“Je l’espère. En fait, j’en suis plutôt convaincu. La seule question, c’est : quand ? C’est probablement le seul point d’interrogation que j’ai vis-à-vis de ce projet. Dans mon cas, comme je pilote dans les dernières années de ma carrière, j’aimerais évidemment goûter au succès de ce projet Aston Martin” a déclaré Alonso.
“Mais je sais que rassembler toutes les pièces prend un peu de temps. C’est vraiment la seule incertitude pour moi. Qu’Aston Martin Aramco se batte pour un titre mondial, et même le gagne, c’est plus ou moins garanti dans le futur. On a tout ce qu’il faut pour se battre pour un championnat.”
“Mais pour l’emporter, il faut aussi des facteurs extérieurs : un peu d’aide de la part des concurrents, un peu de chance, et il faut aussi bien exécuter chaque week-end. Mais disons que, pour préparer 2026, on a toutes les pièces en place.”
Interrogé sur la saison 2026, Alonso est confiant, et révèle quel est le premier mot qui lui vient à l’esprit au moment d’imaginer la saison prochaine et le nouveau règlement : “Opportunité.”
“Avec les réglementations actuelles, l’écart avec les leaders est un peu trop grand, et l’énergie et les efforts nécessaires pour combler cet écart sont trop importants pour l’instant, trop pour 2025. Je vois 2026 comme une opportunité. Tout va être remis à zéro d’une certaine manière, et à ce moment-là, ce sera à nous de mieux faire que les autres.”
Après avoir longtemps voulu travailler avec Adrian Newey, l’Espagnol peut expliquer ce qu’est la collaboration avec l’ingénieur de légende : “Oui, c’est quelqu’un d’incroyable, le meilleur concepteur de l’histoire de notre sport, et tout le monde dans l’équipe apprend énormément à ses côtés.”
“Tout ce qu’Adrian fait, on essaie de comprendre pourquoi il le fait, pourquoi il choisit telle direction, pourquoi il répond de telle manière, parce qu’il y a toujours quelque chose à apprendre de lui. Même une réponse toute simple qu’il peut donner, cette réponse peut sembler évidente pour lui, mais pourquoi ne l’est-elle pas pour les autres ?”
“Il y a des moments où, pour le comprendre, tu dois utiliser toute ta capacité cérébrale. Même si Adrian n’utilise que 5 % de la sienne, pour nous, les gens ’normaux’, il faut en utiliser bien plus !”
Alonso aborde vaguement ce à quoi ressemblent les réunions entre lui et Newey pour le moment : “Pour l’instant, nos réunions sont très informelles et générales sur le règlement. On n’est pas encore entrés dans les détails techniques.”
“Évidemment, il est curieux de connaître nos ressentis, notre compréhension des choses. Peut-être qu’il part dans une direction et veut juste nous dire comment cela pourrait impacter notre manière de piloter, et nous demander si on a déjà eu une expérience similaire par le passé. Ce genre de choses.”
“Mais pour l’instant, il est très concentré. Il est toujours dans son bureau, sur sa planche à dessin, focalisé sur l’arrivée des résultats. On entrera plus dans les détails quand la voiture sera dans une phase de développement plus avancée.”
Le changement de règlement l’an prochain va être très important, en premier lieu pour les pilotes : “Oui, je suis plutôt excité. Mais du point de vue du pilote, on doit attendre de voir comment la voiture va réellement se comporter. On a fait un peu de tests sur simulateur, mais aucun simulateur n’est réaliste à 100 %.”
“Il faudra attendre janvier pour monter dans la voiture pour la première fois et découvrir ce que ça donne vraiment, comment cette nouvelle génération de voitures se comportera dans les virages, au freinage, à haute et basse vitesse. Toutes ces sensations précises, on ne peut les avoir qu’en pilotant réellement.”
“Je suis très curieux de voir ce que ça va donner. Et en tant que pilote, on veut toujours la voiture la plus rapide possible, ce n’est jamais suffisant. Même quand tu es en pole position, même quand tu es en tête, tu trouves toujours des endroits sur le tour où la voiture pourrait être meilleure.”
Et les performances devraient rapidement progresser au fil des courses et des saisons : “Absolument. L’évolution va être énorme dans les premiers mois, quand on va découvrir toutes les zones où la voiture peut progresser.”
“Et la manière dont nous, pilotes, communiquons avec l’équipe va être capitale l’an prochain : on devra clairement expliquer ce qui est nécessaire pour aller plus vite. Parce que, tant qu’on sera un dixième de seconde plus rapide que la concurrence, on sera contents.”
Malgré l’impatience de débuter ce tout nouveau projet, Alonso ne veut pas sacrifier la saison 2025 : “Je dirais que cette année est différente. La seconde moitié de 2025 n’a rien à voir avec les années précédentes.”
“Parce que toute notre attention, nos espoirs, sont tournés vers l’année prochaine et le nouveau règlement. Mais d’un autre côté, c’est aussi bien de continuer à ’s’occuper’, tu vois, avec une course de Formule 1 tous les quinze jours.”
“On aime ce qu’on fait, on aime piloter. Donc même si la tête est en 2026, le corps et le mode de vie sont en 2025, et doivent rester concentrés sur la course. C’est un privilège de voyager à travers le monde pour essayer de décrocher le meilleur résultat possible toutes les deux semaines.”
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Aston Martin F1 Team