Haas F1 va devoir travailler avec de nouveaux pilotes cette année, en l’occurrence Esteban Ocon et Oliver Bearman. Andrea De Zordo, le directeur technique de l’équipe, ne s’inquiète pas que cela fasse perdre du temps à l’équipe, même si les nouveaux pensionnaires doivent apprendre leur environnement.
“Il est certain que nous aurons besoin d’un peu de temps pour que les deux parties du garage se familiarisent avec leurs nouveaux pilotes. Il faut du temps pour s’assurer que les petites choses sont réglées, comme les mettre à l’aise dans la voiture, leur faire comprendre comment ils aiment certains processus, etc.”
“Je les ai trouvés tous les deux très engagés, souriants et motivés, ce qui nous laisse à tous une bonne impression et un bon sentiment pour l’année. Tous ces points contribuent à motiver l’équipe, ce qui est très important lorsque les choses ne vont pas bien ou que les gens sont fatigués au cours d’une longue saison.”
Davide Paganelli, le directeur de l’aéro, pense que si Haas progresse, les nouveaux pilotes seront plus performants aussi : “Pour nous, cela n’a pas été un défi de concevoir des voitures pour différents pilotes. Nous essayons de concevoir la voiture pour améliorer les faiblesses que nous avons.”
“Nous sommes convaincus que les nouveaux pilotes ont de grandes capacités. Ce sont de très bons pilotes et ils peuvent nous donner d’excellents commentaires et nous aider à aller encore plus loin dans la compréhension de la voiture.”
“Nous avons eu des conversations positives avec eux et tous deux sont désireux d’essayer de comprendre la voiture, d’essayer de comprendre la force de la voiture, et ils sont prêts à s’adapter ou à essayer d’adapter leur style de conduite pour suivre la force de la voiture. C’est vraiment positif pour nous, en tant que bureau d’études, d’entendre cela.”
Pour la première fois de son existence, Haas a effectué des TPC, des tests avec d’anciennes voitures, et De Zordo se félicite de ce que cela apporte à l’équipe américaine.
“Pour nous, c’est une bonne occasion pour les jeunes ingénieurs d’apprendre le métier et d’acquérir de l’expérience. Il est difficile d’obtenir cela pendant un week-end de course, alors l’opportunité pour eux de grandir et d’apprendre dans un environnement un peu plus détendu au sein d’une petite équipe est une grande opportunité.”
Paganelli confirme les bienfaits de ces essais privés : “C’est un moyen fantastique de former le personnel et les ressources internes et de les préparer dès que nous en avons besoin.”
“Pour nous, c’est une bonne chose d’établir des relations entre les ingénieurs et les membres de l’équipe sur le circuit. C’est un moyen important de nouer des relations et d’établir une bonne communication entre les membres de l’équipe, ce qui n’était pas possible auparavant.”
L’équipe doit désormais se concentrer sur deux projets en parallèle, puisque 2026 et sa nouvelle réglementation approchent à grands pas : “Nous en discutons depuis un certain temps déjà, car la FIA a eu beaucoup de travail pour définir les règles” note De Zordo.
“Le défi est énorme, il y a de très grands changements et la nouvelle plateforme aérodynamique, de nouvelles règles sur la façon de gérer l’aérodynamique et l’énergie, et c’est une façon complètement différente de le faire du point de vue de la performance. Je parle de défi, mais ce sera amusant.”
Paganelli détaille l’avancement du projet : “Nous avons déjà commencé à travailler sur notre voiture 2026, car les règlements de la FIA permettent aux équipes de commencer à travailler sérieusement sur le projet en termes d’aérodynamique à partir du 2 janvier 2025.”
“Nous avons commencé à faire des simulations et à préparer les activités en soufflerie pour la nouvelle voiture. Nous savons que la compétition sera très serrée et que nous devrons fournir des évolutions en cours de saison.”
“Nous essaierons d’utiliser la même philosophie que l’année précédente, en nous assurant que nous sommes satisfaits de la direction prise et que nous pouvons voir les résultats avant de procéder à d’autres évolutions.”
Andrea De Zordo note aussi que l’augmentation des employés au sein de l’équipe, et notamment des ingénieurs qui travaillent à Maranello, se ressent positivement : “Je fais partie de l’équipe depuis quatre ans et j’ai beaucoup apprécié la saison dernière.”
“Cela fait un an que tous les changements sont intervenus en interne. Haas a continué à investir et nous avons beaucoup progressé. J’aime beaucoup l’attention que Haas, en tant qu’équipe, porte à l’amélioration de l’environnement, même par de petites choses.”
“Nous savons que la voiture n’est pas basée en Italie, donc le fait que plus de membres de l’équipe se rendent à Banbury ou sur le circuit nous a beaucoup aidés. Bientôt, nous aurons notre première voiture d’exposition dans le bureau de Maranello, et ce sont des choses super cool à motiver.”
“En l’espace d’un an, cela a été beaucoup, mais c’est formidable de voir un changement complet dans le sentiment des gens qui travaillent ici. Il y a beaucoup plus de confiance, sachant que l’investissement est là, donc pour moi, c’est un moment formidable pour être ici.”
Paganelli ressent totalement les progrès qu’il aide l’équipe à effectuer : “J’aime beaucoup le fait de pouvoir sentir ma contribution à l’équipe, ce qui est certainement plus difficile dans une grande équipe. J’ai l’impression que chez Haas, chaque employé peut vraiment aider l’équipe à s’améliorer.”
