“Rien n’évite d’échouer” mais le Français a “la vitesse” pour y arriver
Isack Hadjar vit une belle première saison en F1 chez Racing Bulls, avec de très bonnes performances et peu de revers. Pourtant, le pilote français assure qu’il a connu de nombreuses difficultés dans sa carrière, et que c’est ce qui l’a forgé et l’a poussé à progresser coûte que coûte, et quels que soient les obstacles.
“J’ai connu beaucoup plus de revers et de moments difficiles que de bons week-ends au cours de ma carrière” admet Hadjar. “Je dirais que dans le sport automobile, les bons week-ends sont assez rares. Comme j’y suis habitué, même mon père me disait toujours que ce n’est pas vraiment une question de résultats individuels, mais plutôt de progression au cours du week-end.”
“Donc, vous commencez quelque part et vous devez finir là [il fait un geste vers le haut avec sa main]. Peu importe où vous terminez, ça doit être comme ça. C’est ce que j’essaie toujours de me rappeler quand les choses ne vont pas très bien : on peut toujours renverser la situation. C’est ce que je crois.”
Celui qui était très nerveux à la radio en formules de promotion s’est calmé mais il reste quand même très vocal si besoin : “Je dois évacuer, oui. Sinon, je garde tout ça en moi. Donc je dois, pas toujours à la radio, mais dans la voiture, je dois crier à pleins poumons ! Je dois le faire, sinon ça reste en moi, et c’est ma façon de lâcher prise pour pouvoir avancer.”
Son ascension fulgurante l’a empêché d’avoir une expérience importante au volant d’une Formule 1 avant d’être titularisé, mais Hadjar n’est pas frustré par cela, car il est habitué à devoir rapidement s’adapter : “C’est comme ça depuis que je fais du karting. Je suis habitué à parcourir le minimum de kilomètres pour arriver au championnat.”
“Je suis donc habitué à être un peu moins préparé que mes concurrents. Au final, c’est une approche que j’ai adoptée, et peut-être une compétence que j’ai acquise au fil des ans, car je me suis habitué à maximiser mon temps sur la piste autant que possible. En réalité, je ne me sentais pas mal préparé. Je me sentais juste mal préparé par rapport aux autres !
“Mais je pense que faire des kilomètres juste pour faire des kilomètres n’est pas très utile. J’ai la vitesse brute, je n’ai pas besoin de milliers de kilomètres pour y arriver. Ce que vous ne pouvez pas acheter et ce que vous ne pouvez pas expérimenter, c’est la course elle-même, et c’est là que vous apprenez le plus.”
“Si vous avez la vitesse, vous allez sur les courses et vous apprenez. Mais conduire lors des essais ne vous évitera pas d’échouer. C’est intéressant, car lors des essais à Bahreïn, j’avais l’impression de ne pas pouvoir enchaîner les tours. Mais je sentais que j’avais la vitesse brute.”
“Évidemment, je ne pouvais pas me comparer directement à Yuki [qui était encore chez Racing Bulls à l’époque], car nous n’avons jamais couru en même temps, donc c’est toujours difficile d’extrapoler et tout ça. Mais j’avais l’impression que mon rythme sur un tour n’était pas très impressionnant.”
“Je m’habituais encore à la vitesse de la Formule 1. Mon précédent essai avait eu lieu à Abu Dhabi. Et j’avais quelques doutes avant d’aller à Melbourne. Mais je pense simplement que c’était une question de kilométrage et que je devais m’y habituer.”
Malgré aucune élimination en Q1 et des points marqués lors de six week-ends sur 14, il reste négatif sur sa première partie de saison : “Si j’avais su que je connaîtrais des moments difficiles, je n’aurais pas signé pour ça. J’aurais essayé de faire mieux que ça. Les week-ends où je n’ai pas réussi, j’aurais dû réussir. J’aurais essayé de faire mieux.”
Et d’assurer qu’il n’est pas gratuitement négatif envers ses performances : “Non, je suis juste honnête. Je vise toujours le maximum de mon potentiel avant les qualifications. Et c’est mon objectif, maximiser tout.”
“Donc, si la cinquième place était le résultat que la voiture pouvait produire, et que j’ai obtenu la huitième et que j’étais à un dixième de cela, je sais que j’aurais pu trouver cela quelque part au cours du tour.”
“Et c’est pourquoi je suis énervé, parce que je sais qu’il y avait un peu plus. Je préfère être 12e et dire ’c’est le meilleur résultat que je pouvais obtenir » plutôt que d’être huitième sans avoir maximisé le potentiel de la voiture’.”
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